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Charge mentale de Noël : encore un poids pour les femmes !

Burnout parental
5.12.2023

Chaque année Noël est une fête incontournable célébrée dans de nombreux foyers. Si pour certains cette période est synonyme de détente, pour d’autres elle rime avec stress et épuisement notamment pour les femmes. Entre l’achat des cadeaux, la préparation du repas ou encore la décoration, la charge mentale de Noël repose sans surprise sur les épaules des femmes (comme tout le reste de l’année)…

La charge mentale de Noël pendant les préparatifs 

Dans la vie quotidienne, les femmes sont bien connues pour porter la charge mentale. Touchant 8 femmes sur 10, elle correspond à l’anticipation de l’ensemble des tâches domestiques et éducatives tournant constamment dans la tête des femmes. L’inégale répartition des tâches entre les hommes et les femmes conduit inévitablement à un déséquilibre en termes de charge mentale.

Une charge qui incombe aux femmes

Décembre entamé, la charge mentale de Noël s’ajoute à cette charge parentale et domestique. Et pour cause, l’approche des fêtes implique toute une gestion et une organisation à anticiper autour des repas, achat des cadeaux et préparation des festivités…

Dans une enquête réalisée par l’IFOP, les chiffres mettent en évidence une répartition des tâches inégale et surtout très genrée au moment des fêtes de fin d’année :  

  • au niveau du ressenti : 62 % des femmes interrogées estiment en faire beaucoup plus que leurs conjoints contre 22% des hommes à penser qu’ils en font davantage.  
  • au niveau des tâches partagées : les femmes sont 76 % à s’occuper de la décoration de table, 63 % à cuisiner le repas seule ou encore 57 % à décorer le sapin. C’est souvent elles qui ont choisi le menu et commandé les produits. Les hommes sont, quant à eux, affairés à l’ouverture des huîtres (49 %) ou à choisir le vin (55 %). Ce sont aussi eux qui sont chargés de porter le sapin (46 %).

La plupart des femmes se reconnaîtront forcément à travers ces chiffres. Quel constat en tirer ? Même lors d’une période propice au repos, les femmes en font plus que leur partenaire et restent assignées à leur rôle de gestionnaire du foyer.

Les tâches qui incombent aux femmes nécessitent sans conteste plus de temps et d’énergie que celles menées par les hommes. Par ailleurs, le stress et les efforts sont évidemment décuplés quand il s’agit de recevoir ses proches chez soi. En effet, les femmes sont attachées à entretenir leur foyer et bien recevoir leurs convives à leur domicile. Ce n’est donc pas pour rien que fêter Noël est une source de stress plus important pour les femmes (30%) que pour les hommes (21%).

La pression liée aux cadeaux et aux achats de dernière minute

À l’approche de Noël, une atmosphère frénétique s’installe, alimentée par la pression croissante liée aux cadeaux. Plusieurs semaines ou mois avant Noël, les femmes anticipent en élaborant des listes de cadeaux. Malheureusement dépassées par leurs responsabilités quotidiennes, tenir une liste ne les empêche pas de tomber dans le stress des achats de dernière minute.

La quête du cadeau idéal se transforme souvent en une course contre la montre, avec l’inquiétude constante de ne pas trouver le présent qui saura réellement combler les attentes de chacun. 

Les attentes sociales et familiales

À cette période de l’année, les médias et réseaux sociaux véhiculent une certaine pression sociale du bonheur. Partout des images de familles parfaites, de décors scintillants ou encore de mets succulents passent sous nos yeux et nourrissent l’idée de vivre une période enchantée. Comment faire bonne figure quand tout le monde autour affiche un grand sourire et qu’on a l’impression d’échouer en tant que parent ?

À côté de la pression sociale du bonheur, s’exerce aussi la pression de satisfaire et de renvoyer la meilleure image. Craignant d’être jugées pas assez à la hauteur, les femmes mettent la barre très haute pour préparer le meilleur plat et éblouir leurs convives au détriment de leurs propres limites et capacités…

Les conséquences de la charge mentale de Noël et les leviers pour l’alléger

Entre la planification des repas festifs, l’organisation des réunions familiales et la course aux cadeaux, il est facile de se laisser submergé par les attentes sociales et familiales.

 Les conséquences

La charge mentale des fêtes de Noël engendre un stress et une anxiété qui peuvent être écrasants.  La pression pour créer une expérience parfaite et inoubliable peut entraîner une charge émotionnelle, accentuée par la crainte de ne pas être à la hauteur des normes idéalisées de la saison.

De plus, les pensées incessantes autour des détails logistiques cumulées au quotidien, les préoccupations financières liées aux dépenses supplémentaires contribuent à alourdir cette charge mentale complexe et conduire à l’épuisement émotionnel

Le stress généré par les préparatifs a par ailleurs un impact considérable sur les relations familiales. Au sein de nombreux foyers, tensions et disputes s’invitent alors à la fête. Plus de 70% des Français ont déjà expérimenté les tensions !

Selon l’étude de l’IFOP, deux couples sur trois se disputent à Noël. En cause, le nombre ou la valeur des cadeaux offerts aux proches ou encore le lieu du repas.

Les leviers

Devant les conséquences sur la santé mentale et le couple, quelques conseils peuvent vous aider pour alléger la charge mentale :

    • Partage des tâches au sein du couple : il est temps que le conjoint se retrousse les manches et contribue à participer à d’autres tâches que le choix des boissons ! Noël est un moment fort et festif : vous avez autant le droit (si ce n’est plus) d’en profiter que les autres.
    • Délégation : osez demander de l’aide à votre entourage pour vous permettre de relâcher la pression et éviter de vous éparpiller sur tous les fronts. La décoration n’est pas votre fort ? Demandez à un de vos proches de s’en charger pour vous
    • Simplifier les traditions : est-il vraiment nécessaire de tomber dans le sensationnel ? Nos vies ne sont-elles pas suffisamment remplies pour se compliquer la vie ? Pour les cadeaux, pensez à offrir des cartes cadeaux ou à participer à plusieurs pour offrir un cadeau commun si vous manquez d’inspiration !

    Mais il y a des femmes pour qui ces conseils ne résonnent pas forcément… Comment gérer la charge mentale de Noël lorsqu’on est maman solo, lorsqu’on est loin de ses proches, de ses enfants en cas de séparation,de son conjoint même (femme de mili par exemple) ou encore lorsqu’on a pas les moyens financiers d’organiser les fêtes dont on rêve?

    Finalement tout cela est une charge différente mais réelle aussi à porter, comme la pression sociétale et le regard des autres qui pèsent sur les épaules de ses mamans. Il est complètement OK de ne pas vivre ces fêtes dans le pur bonheur et la réjouissance. Vous avez le droit de vous sentir un peu seule et vivre cela difficilement. Votre réalité est légitime. Essayez autant que possible de vous écouter en faisant des choses qui vous plaisent/arrangent :

    • se préparer un bon repas avec ce que l’on peut
    • oser proposer à des amis de se retrouver ensemble
    • s’organiser une soirée solo digne de ce nom (bain, petits four, séries netflix, appels téléphoniques, etc)
    • Se faire une soirée film de Noël 

    Bref faire ce que l’on peut en fonction de ses envies et de ses finances !

    Revenir à l’essentiel

    Au même titre que les vacances d’été ou la rentrée scolaire, les fêtes de Noël et de fin d’année représentent une véritable charge mentale. Pour éviter que cette période ne se transforme en cauchemar, il devient essentiel de prendre du recul, de se rappeler que la perfection n’est pas nécessaire. Revenons à l’essence des moments simples et dans l’idée que Noël réside dans la connexion humaine et le partage, plutôt que dans la création d’une expérience idéalisée basée sur l’image.

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