Le burnout parental touche surtout les mamans (on parle alors de burnout maternel) mais les papas peuvent également souffrir du burnout parental. Ils peuvent s’épuiser autant que les mères à la seule condition qu’ils soient investis tout autant !
Le burnout parental peut aussi avoir des conséquences néfastes sur le bien-être et la santé des pères, et je crois que c’est important de le souligner…
Néanmoins, plus de femmes sont touchées, car la parentalité reste encore un rôle social typiquement féminin.
Parmi les parents en burnout parental, les études épidémiologiques indiquent que 2/3 d’entre eux sont des femmes et 1/3 sont des hommes.
Si les hommes peuvent tomber en burnout parental, quelques différences sont à souligner…
L’épuisement parental n’est pas identique :
Il y a encore une grande différence entre les pères et les mères en matière d’épuisement parental.
Les pères sont plus vulnérables :
Les mères tombent en burnout lorsque les stresseurs ne sont plus compensés par les ressources, et elles font donc plus d’efforts pour réprimer leurs idées/émotions.
Les pères, eux, peuvent sombrer même quand il leur reste des ressources. Ils sont plus vulnérables et leur balance stress/ressources est moins résistante.
En effet, l’étude du genre met en évidence le fait que les hommes ont été moins bien préparés à la sphère parentale que les femmes.
Les pères sont moins patients :
Le risque de négligence et de violence (verbale et physique) est plus élevé chez les hommes, ce qui s’explique par la capacité des femmes à mieux supporter l’épuisement maternel, selon les études des deux chercheuses
(Ressources : Moira et Roskam).
Les pères pensent être plus résistants :
Beaucoup d’hommes pensent qu’ils peuvent simplement résister ou ne peuvent pas être affectés par des problèmes parentaux.
Alors que les mères sentent que leur identité est tellement menacée par les rôles sociaux et le patriarcat qu’elles répriment au maximum leurs émotions négatives.
Elles minimisent et ont honte. Malheureusement, elles attendent souvent de faire un acte (parole ou geste) qui leur fait peur pour trouver le courage de consulter.
Les pères se sentent plus vite dépassés :
Parfois, certains pères se sentent tellement stressés et dépassés qu’ils veulent quitter leur famille avec possibilité d’infidélité.
On note également plus de risques d’addictions chez eux, pour s’évader…
Pour conclure :
Les hommes n’ont pas ou peu accès aux services ou associations pour parents. Ils pensent à tort qu’ils sont réservés aux mères… ils pensent aussi que cela finira par s’arranger ou que ce n’est pas eux qui en ont besoin mais leurs partenaires ou leurs enfants.
Le burnout parental prend une forme différente chez les hommes… Les symptômes qui prédominent sont souvent la colère et la frustration d’être un mauvais père avec un sentiment d’inutilité.
Les conséquences du burnout parental sur les hommes sont similaires à celles observées chez les femmes, mais avec quelques nuances. Cela conduit à des niveaux de satisfaction et de bonheur inférieurs, ainsi qu’à une stabilité émotionnelle moindre à la maison.
* Les Sources :
https://www.tipsychologyhealth.com/fr/leffet-du-burnout-parental-sur-la-sante-des-hommes/
– M. Mikolajczak, J.J. Gross,& I. Roskam. Parental burnout : What is it and why does it matter ? Clinical Psychological Science, 2019;7,:1319-29.
– M. Mikolajczak, ME Brianda, H. Avalosse & I. Roskam. Consequences of parental burnout : its specific effect on child neglect and violence. Child Abuse and Neglect, 2018;80:134-45.
– Mikolajczak M., & Roskam, I. (2017), « De l’épuisement au burnout parental », Ed.Odile Jacob.
– Roskam I., & Mikolajczak, M. (2018). « Le burn-out parental : Comprendre, diagnostiquer et prendre en charge » ,Ed. De Boeck Supérieur.
Bonjour , je suis papa de 3 enfants Océane 20 ans, Loane 16 ans et Mathys 14 ans. C’est extrèmement compliqué, très dur même et courage aux personnes touchées par ce cercle vicieux.